vu à denfert aujourd'hui

   

Je ne sais pas si je dois trouver ça rigolo ou si l'on nous prend pour des abrutis de première. Parce que c'est gonflé de nous mettre des dessins de danse tout le long du quai et de nous intimer l'ordre de garder le rythme. Parce que les mecs qui vont au taf en dansant façon paso doble dans le métro, y en a pas des masses. Déjà que dans le bus, on nous a collé des gros autocollants où l'on nous explique le sens de "valider" et la bonne attitude à avoir dans un bus et que ça frisait le mauvais goût. Comme si de gros autocollants verts et oranges en forme d'ellipses allaient rendre les gens polis. Parce qu'au fond c'est de politesse qu'il s'agit et de règles élémentaires de vie en société. Le truc que l'on nous serinait quand on était petit. Dis bonjour à la dame, laisse ta place aux personnes âgés, tiens-toi bien, n'hurle pas comme ça, t'es pas tout seul dans le bus, tiens la porte, dis merci. Enfin, bon, je ne sais pas, mais c'est le genre de phrases que j'ai entendues et y a beaucoup à redire sur ce que les parents vous transmettent, mais sur ça, au moins, je ne peux pas dire qu'ils ont eu tort. Ne me sens pas brimée parce qu'on m'a dit qu'il ne fallait pas mettre la porte dans la tronche des gens et qu'il était plutôt bien de se retourner pour voir s'il y avait quelqu'un derrière avant de la lâcher.
Et puis, là pour ce qui est d'entrer dans le métro, ce n'est même pas un problème de politesse, c'est une question de bon sens. C'est la règle des vases communicants. Pour que x personnes puissent entrer, il faut que x personnes sortent et ce n'est pas en se précipitant pour pousser et entrer que ceux qui veulent sortir vont pouvoir le faire. C'est logique, non? Y a pas besoin d'avoir fait polytechnique pour comprendre ça? C'est une règle élémentaire, un môme de trois ans est capable de la comprendre. Si les gens l'ont oubliée (et franchement, ils le prouvent tous les jours aux heures de pointe d'où les échanges vifs entre voyageurs excédés aux stations les plus fréquentées "eh, poussez pas, on veut sortir, non mais") et qu'il faut leur mettre des dessins soi-disant humoristiques pour qu'ils changent de comportement, c'est qu'il n'y a pas grand-chose à espérer d'eux.

Je ne sais pas, vous, mais moi, les gens qui se retournent pour me tenir la porte et ceux qui me disent merci quand c'est moi qui la leur tiens, c'est tout juste si je n'ai pas envie de leur sauter au cou pour les embrasser tellement c'est rare. Et puis c'est tellement plus agréable de se comporter comme si l'on avait réalisé que c'étaient des êtres humains qui étaient autour de soi et non pas des éléments du paysage urbain. C'est déjà galère de se déplacer dans une marée humaine, si en plus, cette dernière est hostile, c'est la mort du petit cheval. Mais bon, moi ce que j'en dis...

Comments

[vincent]

Parmi toutes les choses que je ne supporte pas dans les transports en commun, ce sont les escalier roulants. Pas les escaliers à proprement parlé mais les personnes qui montent dessus et font n'importe quoi.
J'ai catalogué deux principales espèces de voyageurs :
_ ceux qui se mettent sur la droite de l'escalier et qui attendent que celui-ci les monte ou les descende ;
_ ceux qui se mettent sur la gauche et montent ou descendent d'eux même (j'en fais parti car je m'ennuie sinon).
Et trois sous-espèces à classer entre le parasite et touriste :
_ ceux qui vont à gauche puis qui à deux ou trois marches du but s'arrêtent brusquement, créant en cas de traffic d'inévitables bouchons ;
_ le cas contraire de l'espèce ci-dessus qui stagnent sur leur marche puis qui soudainement se mettent à marcher pour les deux ou trois dernières marches (ce n'est pas si génant que cela, mais si l'escalier est un peu étroit, ceux qui sont à gauche s'arrêtent) ;
_ le touriste qui s'installe à gauche et ne bouge pas et si la personne qui est derrière lui ne l'invite pas poliment mais avec fermeté de ranger sur cul sur la droite, re-bouchon.