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caelle
28 avril 2005

la critique est aisée mais l'art est difficile *

   

dans "le glorieux" de Philippe Néricault, dit Destouches (1680-1754)


aujourd'hui, je suis allée voir "Anthony Zimmer" sur les Champs :
parce qu'il sortait;
parce qu'y avait du soleil et donc moins de gens tentés par le cinoche qu'hier où il pleuvait des cordes;
parce que les salles y sont plus chouettes qu'ailleurs et vu la différence de prix, je préfère m'offrir le confort et de la place pour gigoter les jambes;
parce qu'il y avait Yvan Attal et que je l'aime bien et comme acteur et comme réalisateur;
Parce qu'il y avait Sophie Marceau et que je persiste à dire qu'elle est super belle même si tout le monde fait la moue autour (garçons et filles confondus - sont des hypocrites jaloux, c'est tout, Marceau est super belle, na);
parce qu'un truc qui se voulait un thriller léché et stylisé fait par des français, ça ne pouvait que m'intriguer;
parce qu'il y avait Sami Frey et franchement, comment oublier le Samy Frey de "César et Rosalie", hein?
parce que c'était un premier film avec des têtes d'affiche;
et parce que tous les critiques autorisé(e)s des médias officiels tirent à vue dessus et c'est rare qu'ils démolissent un premier film (je viens de relire les différentes critiques glânées de ci de là et franchement y en a qui sont tellement méchantes que ce serait leur faire trop d'honneur que de les citer ici);

Bref, j'y suis allée.
Eh ben, je ne regrette pas de l'avoir vu. Je ne dis pas que c'est le chef-d'oeuvre du siècle (le propre du chef-d'oeuvre est d'être rare, n'est-ce pas?) mais franchement, c'est bien parce que:

c'est bien fait et il y a plein de gens qui ont dû bosser d'arrache-pied pour arriver à ce résultat;
c'est rare que des Français filment la côté d'Azur et d'autres bouts de France comme des Américains la filmeraient;
c'est rigolo de chercher toutes les références cinématographiques;
y a des moments où l'on est surpris;
franchement, Marceau en femme fatale, ça en jette;
y a tout plein de codes visuels qui sont utilisés, repris, détournés;
on passe un bon moment (et franchement à 9,50 €, moi, ça ne me plaît pas de faire l'inventaire de mon frigo en listant ce qui y manque ou de compter les plans et les micros dans le champ parce que je m'ennuie);
on est content après;
y a des rebondissements et même les tordus comme moi ne les devinent pas tous (okay, j'en ai deviné quelques-uns mais pas tous);
y a tout plein d'endroits chics où l'on ne mettra sûrement jamais les pieds mais c'est sympa de visiter la salle de bain de la chambre de l'hôtel et de se dire que ce serait super chouette de s'installer sur la terrasse, en peignoir dans un fauteuil confortable, les pieds sur la rembarde, la table basse à côté avec un verre d'eau et un cendar, et de regarder la mer et les loupiotes dans le lointain;
on joue à deviner la suite;
on peut emmener toute la famille, ils trouveront bien un personnage auquel s'identifier, donc c'est bon pour la paix des familles.

Alors voilà, à vous de voir. Des goûts et des couleurs on ne discute pas... n'est-ce pas?

Mais franchement, les critiques abusent parce qu'autant de fiel en quelques mots quand on va au ciné gratos dans des salles moelleuses et qu'on est payé pour ensuite écrire sur le travail d'autrui, ça sent la rancoeur et le règlement de comptes. La jalousie peut-être? Sont sûrement blasés, les pov' chéris. S'ils veulent donner leur place, je suis preneuse.

En plus, je suis sûre que si cela avait été fait par un mec du ciné indépendant américain et que cela se serait passé à New York, Chicago, ou Aspen, ils auraient crié au génie. Ou non mieux, un mec de Hong Kong. Ca leur plaît en ce moment le cinéma asiatique. Ca leur passera. Un jour aussi ils déboulonneront tout ce qui vient d'Asie. Le jour où les pingouins d'Antarctique auront pigé comme tenir une caméra tout seuls, ça sera très mode d'en dire du bien.

Ca doit les ennuyer sévère que ce soit la côte d'azur, des vedettes bien de chez nous, des petits troquets, des grands hôtels, des bus, les trains à la gare de lyon. Sont pas dépaysés et ça leur reste en travers de la gorge. Faut qu'ils y aillent d'une remarque assassine.

Et en plus, ça fonctionne. Ca ne s'écroule pas comme un château de cartes au bout d'une demie-heure.
Alors là, forcément, en sortant, ils sont verts. Ils ne peuvent pas avouer qu'ils ont aimé. Hypocrites. Préfèrent bouder leur plaisir.

Ne les écoutez pas. Faites-vous votre propre opinion. Si ça vous fait envie, allez le voir. Sinon, faites autre chose. Et pour ma part, je vais attendre avec impatience le prochain film de Jérôme Salle.

Et si d'aventure je le rencontrais, je ne lui demanderais qu'une chose:
Pourquoi des tireurs d'élite embusqués sont-ils habillés tout en noir dans un champ de blé en plein jour?



* le titre en haut:
Comme quoi, y a rien de nouveau sous le soleil...

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