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caelle
11 mai 2005

trop belle citation pour ne pas la partager

C'est très étrange, quand j'étais étudiante, je détestais les citations. On voulait nous les imposer et nous les faire apprendre par coeur pour ensuite les régurgiter dans  nos devoirs.
Au maximum, histoire de faire mon amicale, j'en mettais une dans un devoir entier alors que d'aucuns de mes camarades les enchaînaient à la pelleteuse, façon il y a plus de citations que de phrases qui leur sont propres dans leur copie. Enfin, ils ont p'têt réussi à s'insérer... z'étaient p'têt moins rétifs que moi...
En tout cas, maintenant, j'aime bien les citations, p'têt parce qu'on me les impose plus et que je trouve celles qui me plaisent vraiment.
Bref, tout ça pour dire que j'ai commencé à  lire un bouquin sur l'écriture et dans ce bouquin, y a plein de choses intéresssantes et y a cette très belle citation de Pearl Buck (vous connaissez forcément Pearl Buck??? ben si, allez, c'était une femme, une américaine qui a vécu et beaucoup écrit sur la vie en Chine.... allez, vous la situez maintenant?), bref, voilà ce qu'elle dit à propos de la créativité:

"The truly creative mind in any field is no more than this: a human creature born abnormally, inhumanly sensitive. To him a touch is a blow, a sound is a noise, a misfortune is a tragedy, a joy is an  ecstasy, a friend is a lover, a lover is a god, and failure is death. Add to this cruelly delicate organism the overpowering necessity to create, create, create - so that without the creating of music or poetry or books or buildings or someting of meaning, his very breath is cut from him. He must create, just pour out creating. By some strange, inward urgency, he is not really alive unless he is creative."

Alors, je dis, pourquoi se casse-t-on la tête au milieu des gens qui vous trouvent un brin bizarres, un brin barrés quand au fond Pearl Buck a tout dit. Okay, ça a l'air mélodramatique, sa façon de le dire, c'est ramassé, c'est efficace mais zut, c'est ça. Alors on se fait du souci, on doute de soi, on se justifie, on  veut se réformer, on se dit que comme on est, ce n'est pas bien. Alors que tous les sentiments qu'on peut éprouver ont été analysés, ré-analysés, vécus, revécus depuis des siècles par des gens qui en ont fait des bouquins, des films, des musiques, des chansons, des poèmes. Toute cette base de données de connaissances de nos prédécesseurs est disponible et cependant, on laisse les vivants, les cyniques, les méchants nous faire douter de nous???? Nous faire tomber??? Nous dire la route à suivre??? Pffff, ils ne savent pas plus que nous, la route à suivre, qu'ils s'occupent de la leur et qu'ils nous fichent la paix.

C'est bizarrre comment bousiller le moral du voisin peut être réconfortant pour celui qui, au fond, est frustré. Par quel étrange processus beaucoup de gens trouvent qu'il est de leur droit de dire à tout le monde que leur façon de vivre est la bonne? Attention, je n'ai pas dit les sociétés, j'ai dit les individus.
On devrait s'encourager les uns les autres. La vie serait beaucoup plus rigolote.

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Je ressors ce vieux truc qui traîne partout sur internet et qui était affiché au mur dans un de mes boulots mais qui me plaît beaucoup. Je le trouve très juste. On a tous l'air de savoir où on en est... mais en fait, on rame tous à tous les niveaux.
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