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caelle
6 juillet 2005

deux extraits qui me touchent

«  Tout a été prévu pour que je ne puisse rien décider, rien changer. Je crois qu'il en va de même pour chacun d'entre vous ici.

Un murmure d'indignation parcourut l'assistance sans que personne n'osât rien dire. Après tout, Wise ne faisait qu'exprimer la réalité et quiconque la contesterait serait immédiatement ridicule. Pourtant, Gus Fowler décida de ne pas laisser cette vérité impunie et objecta méchamment :

- Et pourquoi voudrais-tu changer? Si tout va comme il faut...

Avec un geste machinal, Wise se pinça le nez entre les yeux, comme pour repousser l'assaut d'une migraine.

- Je crois que mes parents ont vécu trop longtemps, dit-il. Quand ils ont disparu, le mal était déjà fait. J'avais pris l'habitude d'ouvrir les yeux, de me promener à  pied dans de vraies rues, de manger dans de vrais bistrots et surtout de parler aux gens. Quand je suis arrivé parmi vous, pour reprendre la place de mon père, je me suis demandé dans quel monde vous viviez. Il ne me paraissait pas possible que vous ignoriez ce que Globalia avait fait de l'être humain.

- Tu préfères peut-être les sauvages des non-zones? s'indigna Muniro sans quitter son air glacial. Cela te ferait plaisir qu'ils viennent nous égorger?

- Plus je vous voyais, poursuivit Wise, plus je me disais que Walden était le dernier refuge de ceux qui ne se résignent pas, de ceux qui pensent qu'il faut rendre l'Histoire aux hommes.

- Des mots! Des mots! glapit Gus. La vérité, c'est que tu es devenu un ennemi.

- Non, précisa Paul Wise avec un pâle sourire. Un adversaire. C'est autre chose. Ron m'a expliqué un jour la différence. L'ennemi, c'est celui qui vous hait et veut vous détruire. L'adversaire, c'est celui qui vous aime et veut vous transformer. "Les démocraties cultivent leurs ennemis; elles liquident leurs adversaires." C'était une de tes phrases favorites, n'est-ce pas, Ron? »

in Globalia, de Jean-Christophe Rufin

"In simplest terms, all main characters are wounded souls, and the stories we tell are merely an acting out of the healing process. They are the closing of open wounds, they are the scabbing-over process."

"All great stories have one thing in common: characters who are driven beyond obsession, who love more deeply than us ordinary folks, who fight harder, and hold on longer. Characters who are beyond obsession shed light on our lives, they teach us how to live, inspire us to be extraordinary, to transcend the security of narrow-mindedness, and to always and forever strive to become better."

in Screenwriting from the soul, letters to an aspiring screenwriter, de Richard Krevolin

J'ai lu le premier livre car on me l'a offert. Je n'ai pas lu le deuxième mais ça me donne envie de le faire.

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Commentaires
B
Tu me donnes envie de lire le premier. J'ai encore trop la flemme de lire en anglais (même si je m'y suis essayé avec Harry Potter, mais le vocabulaire y est très limité).
L
Un esprit chagrin dirait que tu as lu le premier par obligation !
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caelle
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