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caelle
11 juillet 2005

pigeons suite

Mais qu'avez-vous tous après les pigeons??? Et puis se féliciter d'être en haut de la chaîne alimentaire, c'est mesquin.
A moins d'avoir été attaqué dans son berceau par un pigeon déchaîné ou d'avoir trop visionné "les oiseaux" d'Alfred Hitchcock, je ne vois pas pourquoi les pigeons provoquent une telle levée de boucliers. Personnellement, je les trouve distrayants.

J'avais écrit ça y a longtemps. Le voici:

9h00 - Boulevard Brune, un frais matin d’automne...

Un homme d’âge moyen agite les bras frénétiquement et grommelle, les yeux dirigés vers la façade d’un hôtel pour touristes peu fortunés, au milieu des passants qui se hâtent vers la bouche de métro. Quel est donc l’objet de son courroux? La laideur évidente du bâtiment? Son néon vert agressif? Non, rien de tout cela, seulement un banal pigeon gris perché tranquillement sur le fronton de l’hôtel qui le toise de son oeil rond, visiblement accablé par son comportement. Les pigeons, bien évidemment, vous les connaissez, vous en côtoyez quotidiennement au gré de vos pérégrinations citadines mais la simple évocation de leur nom fait naître sur le visage de la plupart d’entre vous une grimace de dégoût. « Berk, je les déteste. » Et pourquoi donc? Que vous ont-ils fait? Ok, ils abîment les belles façades de nos immeubles classés, ils nichent dans nos gouttières, ils roucoulent sur nos balcons. Et alors, qu’est-ce en  regard d’un peu de nature dans la pierre et le béton? Pourquoi tant de haine envers eux et point envers les moineaux?

Prenez donc pour une fois le temps de vous pencher sur notre compagnon citadin à plumes le plus fidèle, j’ai nommé le pigeon. Il s'avère qu'il est assez cosmopolite et quasiment exclusivement urbain. Le pigeon se hasarde rarement dans nos campagnes. C’est comme dans l’histoire de la poule et de l’oeuf, qui était là en premier, le pigeon ou la cité? Question ardue, n’est-ce pas? Comme moi-même, vous n’en savez fichtre rien et pourtant, vous le détestez.

Vous dressez des piques métalliques sur les corniches et dans le métro aérien pour l’empêcher de reposer ses pauvres petites pattes congelées par le froid qui, quelquefois même, le prive de ses doigts. Vous entraînez vos enfants dès le plus jeune âge à se jeter sur une communauté de ces volatiles gris, occupés à se réchauffer sur une bouche d’aération, en courant et en hurlant pour les faire fuir. Vous les trouvez laids, vous le dites porteur de maladies, même Woody Allen, dans "Stardust memories", ose les qualifier de "rats with wings".

J’exhorte donc les pigeons parisiens à faire une grève du mépris ce mois-ci. Je propose donc un vol général de la Concorde à la Défense en guise de protestation avec un piqué sur l’Elysée, graines et eau à volonté dans la cour à l’heure du goûter. Non mais.

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