premier message de l'année
Caelle
est revenue au bercail après m'avoir laissé seul avec l'autre
volatile un temps effroyablement long. Si j'en crois ses photos, elle
est allée dans une soirée où il y avait des poules. Paraît que ça
s'appelle une basse-cour et que c'est en grande banlieue. Enfin, moi,
je penche plutôt pour la pleine campagne. Puis logiquement, sur le
chemin du retour, ça l'a amenée à Orly voir à quoi ressemblait un
aéroport qui s'éveille un premier de l'an. Ca doit être de la logique
d'humain. Je renonce à comprendre.
Orly,
c'est un des aéroports de Paris. Un aéroport, c'est un grand
point de rencontre pour les avions qui font dans le ciel ce que les
voitures font sur la route: se déplacer. Les humains sont très friands
d'aéroports. Ils en ont construits partout sur la terre. En fait, les
humains, c'est comme les poules, z'aimeraient bien voler mais ils ne
savent pas alors ils se sont fabriqués des machines pour le faire (ce
en quoi ils sont bien supérieurs à la poule qui, elle, se contente de
pondre des oeufs et également de temps en temps de contribuer à la
composition de mes boîtes - celles qui me sont servies par Caelle à des
heures extrêmement fantaisistes).
Y avait donc des avions qui arrivaient, d'autres qui repartaient. Des gens fraîchement sortis de leur lit, prêts à embarquer pour quelque part très loin ailleurs. D'autres, beaucoup moins frais, arrivant de très loin ailleurs, avec de drôles de couleurs sur le visage, dont certaines peu harmonieuses. Ah les ravages du bronzage du ski. Ce n'est pas à un chat qu'il prendrait l'idée de mettre une combinaison et de chausser des skis. On a du bon sens, nous. On pose nos coussinets précautionneusement sur les surfaces nouvelles. Alors vous pensez bien, la neige, on réfléchit à deux fois avant de s'y aventurer. La neige, c'est bien pour deux choses: pour ce côté ouaté qui atténue tous les bruits environnants et habituels, qui enveloppe tous les contours de ce qui nous est d'habitude familier et pour les boules de neige. Les mini humains s'en donnent à coeur joie, les grands moins, encore que. Mais ne parlions-nous pas d'Orly?
A Orly, y a de tout, même des moineaux en pleine forme, des moineaux tellement beaux que j'aurais bien aimé les voir de plus près afin de me faire ma propre idée. Un truc de chat, vous ne pouvez pas comprendre, vous les humains.
Mais ensuite il s'est fait tard ou plutôt tôt,
le soleil s'est même décidé à se lever malgré la pluie
et Caelle a dû se résoudre à rentrer.
Au revoir Orly, au revoir les avions, bonjour ma boîte.
Enfin.