Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
caelle
14 février 2006

Quand on y pense, on se dit qu'on abuse ;)

et on a envie de faire comme Lagaf' (le vrai, celui des dessins), et de crier "m'enfin" à ce monde mal foutu où les bonnes idées sont sabordées juste assez pour qu'elles en deviennent des mauvaises.
Byalpel, lui, se retrousse les manches et crée une association l'ACMPR (qu'on se demande pourquoi elle n'existait pas encore d'ailleurs car y a du pain sur la planche!). Une association à vraie action nécessaire qui se bat pour améliorer la vie quotidienne  de nous tous en goguette au resto. Allez lire , c'est à se tordre de rire. Je me demande même comment j'arrive encore à taper sur mon clavier d'ailleurs. Grib aussi d'ailleurs puisqu'il regarde le clavier (Grib, dégage, j'ai dit dégage! Now!)
Il a raison de se regrouper. A plusieurs, on fait masse.
Personnellement, dû à un penchant individualiste très enraciné chez moi, je m'engage dans les combats du quotidien seule. Caelle contre les uniformes visibles  et invisibles. J'y peux rien. Le "c'est comme ça et c'est pas autrement, je n'en pense pas moins à la maison quand je rentre, je ne vous le dirai pas, même pour me débarrasser de vous mais là, tant que je suis en uniforme, je serais prêt à donner ma vie, trahir ma famille, mes idées et faire mourir mon poisson rouge car j'ai une parcelle de pouvoir - même infinitésimale et je représente les institutions, même celles qui auront ma peau". J'ai du mal. C'est physique. J'ai du mal avec les salamalecs, les entre-deux, les intermédiaires qui font obstruction, ceux qui s'accrochent à leur rocher tout pourri comme les patelles car elles ont peur (ou ne peuvent pas - je garde un très mauvais souvenir des patelles en classe de mer*) de flotter dans l'autre s'en chercher un autre de mieux, ceux qui vous font un prix d'ami en vous souriant faussement (là, j'ai un gyrophare "danger" qui s'allume dans ma tête), ceux qui m'attrapent par le bras en m'appelant "ma p'tite dame". Ceux qui, au fond, font ça parce qu'ils n'ont pas le choix, comprennent très vite qu'eux et moi, on n'est pas en opposition et que je ne cherche pas à leur compliquer la vie. En revanche, ceux que l'uniforme valorise, eh ben, ceux-là, y a comme un truc qui coince entre eux et moi.

Les plus récents: vouloir poster un petit paquet pour ailleurs que l'Europe donc ne pas pouvoir utiliser des timbres classiques (puisque sans valeur faciale ----> le destinataire risque de se prendre une amende alors que c'est un cadeau.... un comble, non?), avoir l'argent, expliquer à une dame (qui me l'a demandé gentiment) comment se servir de l'automate, lui montrer comment se servir du monnayeur, ne pas lui piquer son billet de 20 € alors qu'elle me l'a donnée (la confiance des inconnus à mon égard parfois me laisse pantoise - j'aurais pu partir en courant avec son billet), bref lui montrer tout car elle trouvait ça trop compliqué, total, faire ensuite de la monnaie avec mon propre argent (20 euros en pièces de 2€ - à noter la méga amélioration car au début de ces superbes machines - monnayeurs et machines à affranchir, le monnayeur donnait des pièces de 2 euros mais la machine ne les acceptait pas, donc tu terminais avec des pièces de cinq centimes, voire de 2 ou de 1, aberration, n'est-ce pas? Ca a été corrigé, fort heureusement mais...
(y a toujours un mais) la machine se met en indisponibilité. Elle éternue, quoi, un truc de machine et comme elle est toute seule (si, si, ce bureau de poste est énorme, z'ont même pensé à faire un système de file d'attente pour pas que les gens trichent entre eux), alors qu'il y a la place d'en mettre au moins cinq (et encore en pensant petit). Je récupère le petit papier vert pour la douane (toujours prête à déclarer le contenu, manquerait plus que la personne ne le reçoive pas) - pas autocollant - et le scotch dans ce genre d'endroit à dispo du public, penses-tu, ça ferait gagner du temps, dare-dare, je pars dans la ville chercher des timbres avec un montant écrit dessus et trouver un bout de scotch. J'ai trouvé tout au tabac. Décidément, si y a que dans les tabacs qu'on vous rend service et qu'on est efficace, je vais encore continuer à fumer.
Car au carré pro, à côté, tout ce qu'ils pouvaient faire, c'est mettre le tampon mais me vendre une vignette même avec l'argent, pas possible. C'est la quadrature du cercle. Le sempiternel "je ne peux pas vous aider".
Si, je dis si....!

vous pourriez faire des guichets pour les produits de la Poste dont le rôle premier est quand même d'expédier le courrier et non de faire guichet de banque sinon moi, la prochaine fois que j'ai un paquet à poster, je vais dans une agence bancaire.

Et avec un colis postal dans les bras, dans le sas de détection, eh ben, je vais encore avoir l'air suspect et les employés vont croire que je vais les braquer (et mourir de trac... travailler dans une banque rend cardiaque!). Moi, les braquer? Vous n'y pensez pas!

Y a des jours où je me dis que je devrais... ce serait plus simple et plus rapide mais vu qu'un jour ou l'autre, on finit par se faire piquer... eh ben, m'en fiche, je continuerai à râler mais sans m'épuiser désormais. Pouce, je dis pouce. Na. Un point, c'est tout.

Ca sert à rien de tchatcher avec ceux et celles qui préfèrent vous écraser/vous raisonner au lieu de prendre le risque de réviser leur point de vue, réfléchir trois minutes et agir selon leur coeur et leur bon sens. Je choisis de ne pas être d'accord avec eux dans la limite de la légalité. Et souvent, eh ben, je jette l'éponge et je reviens quand j'en ai à nouveau l'envie et la force.

Je rigole, je souris, je m'en vais mais je reste sur mes positions. Une chieuse, je vous dis, une chieuse :)


* Attention: scène d'horreur... ;)

En classe de mer, on nous a appris (entre autres) comment décrocher les patelles de leur rocher. En donnant un coup de pied dans une à marée basse pour qu'elle lâche prise et qu'on puisse la saisir. Je l'ai rapportée à la monitrice, archi-fière d'y être arrivée. Elle a sorti un couteau de sa poche, m'a demandé si je voulais la manger, sentant le piège, je lui ai dit que je la lui offrais, elle l'a alors extraite de sa coquille et l'a gobée vivante. En une fois. Le truc monstrueux. Violent pour une gamine de Paname, cette sauvagerie primitive... :-)
Ca m'a choquée (avec toute la force de mes neuf ans). Me suis dit  d'abord "ouf, bon réflexe, sinon, elle me l'aurait fait manger de force et surtout  vivante et pas cuite" et après, m'en suis voulue de lui avoir livré cette patelle précise en pâture. Je n'en ai plus dérangé une seule.

Pendant tout le séjour ensuite, j'ai refusé systématiquement de capturer les couteaux et autres gastéropodes du cru et mangé aucun produit de notre pêche collective. J'ai trouvé le temps long et j'ai eu un peu faim :)
En revanche, apprendre à faire du bateau, c'était vraiment chouette mais je ne veux pas manger les coquillages :))

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
caelle
caelle
Derniers commentaires
Archives
Pages
Publicité