"make 'em laugh, make 'em laugh" (3ème et dernière partie)
Bon, maintenant, je vais me calmer car apparemment on m'a à l'oeil. Je ne voudrais pas d'ennuis. Regardez qui vient chez moi.... ;)
Moi, gentille, moi sans danger, moi vouloir mal à personne... Moi rigoler, moi drapeau blanc... :)
Ce qui me fait penser... vous qui êtes vieux (ou anciens jeunes), z'avez vu "Airplane" (y a-t-il un pilote dans l'avion?)? Oui?
J'avais adoré la séquence où ET est dans l'avion et
essaye de téléphoner chez lui avec le téléphone de l'avion ("courtesy
phone") et où l'opérateur d'AT&T lui rétorque à son
"ET...phone...home" le montant que ça va lui coûter s'il veut appeler
chez lui et c'est un montant aberrant en dollars, le genre où y a
tellement de zéros que tu n'arrives même plus à lire la somme tellement
c'est inimaginable, une somme pareille. Eh ben, moi, je riais, je riais
(on ne pouvait plus m'arrêter, un scandale, une môme qui hurle de rire
dans une salle de ciné des Champs...! Oui, je voyais déjà les films en
VO à l'époque) et autant de zéros, eh ben, j'avais beau avoir appris
à lire les chiffres et à déchiffrer les mots péniblement depuis un an et
quelques, ça m'a tellement fait rire que ça m'a consolée d'avoir été vertement
tancée de mon manque de coeur pour ET (vu quelques mois auparavant...
gros scandale à la sortie... une salle en pleurs, grands et petits
confondus, et une seule gamine qui se justifie après de ses yeux secs en disant "ET n'est pas
resté assez longtemps à l'hôpital, je n'ai pas eu le temps de pleurer,
la séquence était trop courte, je savais bien qu'il pouvait s'en
sortir.")
Mais en quelque sorte, merci de m'avoir fait voir les deux... en si peu de temps. Et le plus drôle, c'est que ce sont les mêmes qui se sont étonnés que je ne pleure pas devant l'un et se sont offusqués que je rie trop de l'autre... Paradoxe, paradoxe, quand tu nous tiens... :)
Alors oui, je préfère rire que pleurer et ne vous figez pas devant les mômes trop sérieux trop petits qui n'arrivent pas à pleurer devant les films faits pour eux. Ca ne veut pas dire qu'ils ne sont pas touchés. Bien au contraire. Faites-leur dire ce qui ne va pas. Ca prendra peut-être le temps que ça prendra mais peut-être que vous leur rendrez un fier service... Ne les lancez pas s'emmurer dans des trucs trop grands pour eux et ne faites pas les outrés de leur réaction devant un film qui leur est destiné et où tout grands que vous êtes, vous y êtes allés de votre petite larme.
Ou alors ne vous étonnez pas une fois, adultes, qu'ils
veuillent rire de tout, en fassent des tonnes, refusent de voir les
trucs tristes, se déguisent en gens conventionnels sans bien y arriver
et vous étonnent par leurs réactions décalées et cocasses (l'hypothèse haute) que vous appelez bizarreries.
L'hypothèse basse, on la connaît tous que trop bien.
C'est celle qu'on nous distille depuis tout petits... le "pourquoi tu
te casse la tête pour des détails... t'es trop perfectionniste... de
toute manière, ça peut pas marcher... ouais, c'est pas une bonne
idée... si ça marche pas tout de suite, ça marchera jamais..." vous les
connaissez aussi bien que moi hélas et ce sont celles-là qui font dévaler la pente à tout le monde dans l'indifférence générale et la justification de toutes ses propres peurs en voulant changer l'autre au lieu de voir ce qui déconne chez soi. La seule personne qu'on peut changer, c'est soi. Et encore...
Allez zou, et comme c'était "the motto" de la promotion
de mon lycée aux US et que c'est un ami (hey, what's going on? how's
life treating you today? let me know soon what's going on for your on your side of the ocean, okay? take
care, dear cafeangst, you know who you are ;) ), qui l'a trouvé.... GO BEYOND Z! :))
Et pour raccrocher les wagons avec le jazz, la soul, le rap, le funk et toutes les musiques interdites à une époque, "it's not over until the fat lady sings" ;)
Ca va swinguer dans les chaumières... (option langage du terroir*)
Vous allez bien? Qu'est-ce que vous racontez de beau, vous, aujourd'hui? tell me, tell me, I wanna know :))
* j'aimerais un jour qu'on explique clairement la notion de terroir car
pour les gens en appartements, eux, la terre, c'est au pire un appui de
fenêtre, au mieux une terrasse avec vue sur le ciel...au sommet d'un
immeuble!
Et bizarrement, en bas la maison de plain-pied, ça me
terrifie. Les gens des villes et les gens de la terre... là, v'la la
vraie différence... eux en appart', ils flippent, dans les rues, la
nuit, ils ont peur. ceux des villes, eh ben, à la campagne, ils ont
peur des "bêtes" et la nuit, si y a pas d'étoiles dans le ciel ni la
lune qui brille, c'est tellement opaque qu'ils se mettent à baliser et
qu'ils prennent une lampe-torche... et ils rentrent dare-dare renifler
l'odeur de l'asphalte qui leur manque.
Parenthèse (pssst... rapprochez-vous... :))
Anecdote véridique et personnelle
: (après
quatre mois dans une maison aux US, j'ai demandé à me rapprocher de la
ville quand j'ai dû changer de famille d'accueil, j'ai dit quitte à
changer, je change tout (famille, école, ville, environnement, tout) en
me justifiant de vouloir recommencer ailleurs à zéro en expliquant
comme quoi tout était de plain-pied et que je n
'avais pas pris un ascenseur depuis quatre mois et que je n'en pouvais
plus... que ça m'était jamais arrivé avant dans ma vie (et ça ne m'est
plus arrivé depuis) Ca les a fait rire. C'était très sérieux :)...
Et c'était la meilleure chose que
j'ai faite là-bas car toutes les bonnes rencontres que j'avais faites
dans ma première vie là-bas sont restées des amis que je connais
toujours et toutes les bonnes rencontres et bonnes choses que j'ai
faites après là-bas, eh ben sont venues de là. Vouloir tout changer et
dire un truc aussi con que l'ascenseur me manque. Ils ont ri avec moi
et ne m'ont pas ri au nez. Et tout s'est transformé pour moi. Parce
qu'ils ont ri, pas bien compris ce que je je voulais dire mais ils ont
fait en sorte que ça arrive. Et j'ai rencontré des gens merveilleux
ensuite et j'ai gardé les gens merveilleux d'avant. Attention, y avait
des gens bien et pas bien aux deux endroits, deux trucs durs, des trucs
pas fameux, fameux, des trucs cahin-caha mais au moins, moi, j'ai pu
transformer un truc qui tournait mal en truc chouette sans devoir
rentrer en France précipitamment, penaude et super mal dans ma peau,
vaincue, quoi, pour que l'on me dise "on te l'avait bien dit que
c'était une mauvaise idée d'aller là-bas... pourquoi t'as pas voulu
nous écouter, hein?" J'ai dû finir par rentrer hélas (mais ça, c'est une autre
histoire, les visas expirent et ainsi de suite, quand on veut partir tellement fort, on ne pense jamais au retour et on n'imagine jamais qu'il puisse être plus dur que le départ et le reste ne vous
regarde pas)
Fin de la parenthèse
Et je crois que
le seul endroit qui les réconcilie pour un temps (fut-il très court), c'est la mer. Voir
l'horizon. Alors les gens des villes vont voir d'autres villes
ailleurs... et les gens des petites villes et des campagnes cherchent
ailleurs d'autres havres de paix, des coins perdus isolés...
On n'échappe
jamais à son enfance. Quand t'as arpenté des rues à pied petit,
t'arriveras jamais à te faire à autre chose, il te faut des rues,
encore des rues, des vitrines, des lumières, des réverbères, de la
vie. Alors où que tu sois, tu chercheras la ville, les boutiques... :)
Même si
elle te saoûle, même si elle t'oppresse parfois, eh ben, c'est ta
maison. Toutes les villes. Ce n'est ni bien ni mal, c'est comme ça.
C'est tout.
Et j'ai fait la démonstration de la ville car c'est mon
cas à moi, je suis incapable de trouver les arguments contraires, ce n'est
pas mon histoire... à vous de me dire si vous connaissez le contraire,
avec vos mots à vous. Merci d'avance :)