une bougie sur le gâteau d'un anniversaire

27 octobre 2010

une bougie sur le gâteau d'un anniversaire

Un an en arrière, j'étais très occupée. Des boîtes, du scotch et des affaires partout. L'affolement des dernières minutes quand tu sais que les déménageurs font arriver et que, que, que, sacrebleu, tout n'est pas encore en cartons. Il y a un an, de mon appartement, en quelques heures il n'est plus resté que les murs, les fenêtres et le sol. Ca faisait bizarre que ce soit pour de vrai. Certains bougent tout le temps, ne s'attachent pas aux lieux. Moi, j'ai un côté lierre. Je m'accroche. Et là, j'avais décidé de partir et c'était en train de se faire très concrètement. Les boîtes et le camion d'un côté, le vide de l'autre. Drôle de journée.
Suivie d'une autre avec le même cirque en sens inverse des kilomètres plus loin. Un lieu vide, neuf et toutes mes boîtes qui y arrivent. Un endroit à investir, à faire sien. S'habituer à l'idée que c'est son nouveau logis. Depuis? J'en suis très contente. J'adore ma nouvelle maison. Tout m'y plaît. C'est juste plus loin de la Tour Eiffel. C'est moins facile de l'apercevoir souvent au gré de pérégrinations. Mais j'ai mieux. La mer. Pas loin. Grise, verte ou bleue selon la météo, tous les jours, elle fait son show. Et si je veux vraiment aller la voir, c'est possible. Y a moins de statues, de beautés architecturales, d'enjolivures dans le mobilier urbain. Les réverbères ont moins de gueule, les ponts sont moins travaillés mais le regard porte plus loin, il n'est pas arrêté sans cesse par les murs et les façades. Il y a moins de foule, moins d'avions dans le ciel aussi. C'est différent. Et franchement, moi, ça me plaît. Je m'y sens bien. C'était un peu le but. Donc, en définitive, si c'était à refaire, même si c'est casse-pieds de mettre son petit univers dans un camion et d'aller voir ailleurs, ça en valait sacrément la peine.
Anniversaire vachement positif. Souffler la bougie. Rideau.