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caelle
1 janvier 2011

un premier janvier

Un de plus. Que faire de soi un premier janvier? Ranger les reliquats des agapes de la veille? Ca, c'est nécessaire puisque c'est un vrai chantier dans l'évier. Faire la paperasse en retard? Va bien falloir s'y coller tôt ou tard. Importer tous mes cds dans l'ordinateur? Si je veux que la voiture soit une discothèque ambulante, faut que je continue. Me balader sur la plage? Peut-être. A vrai dire, je n'ai jamais fait ça un premier janvier, ça serait nouveau.
En toute logique, je devrais déjeuner en famille, sauf qu'il y a plein de paramètres qui ont changé et qui rendent ça impossible. Je peux passer voir de la famille. Je vais sûrement le faire. Parce que si j'étais à leur place et que je les savais pas loin, dans la capacité de me voir et moi dans l'incapacité d'aller les voir et qu'ils ne viennent pas, ça me ferait de la peine et je ne veux pas leur en faire.
Mais c'est pas comme ça que je voyais les choses et je ne vois pas le bout du tunnel. Et ce ne sont pas des musiques dans la voiture et des gadgets dans la maison qui vont y changer quelque chose. Ce sont des lots de consolation.
Et quand tu ne fais que te consoler depuis toujours, tu te demandes si t'es pas la débile du siècle d'espérer encore secrètement décrocher le gros lot? Y a tellement de gens qui ne le décrochent jamais alors pourquoi toi?
Parce que t'as de gros chagrins? Parce qu'ils sont tellement énormes qu'une peluche de deux mètres de haut dans les pattes desquelles tu pourrais te lover, ça n'y suffirait pas et que, hélas, de toute façon, t'as passé l'âge des peluches et que ça serait un peu bébête, non?
Je sais pas comment ils tiennent, les gens dont la vie est terne, dont le métier est sans histoires, dont les cheveux se clairsèment, ceux que jamais personne ne remarque et qui traversent la vie comme des ombres. Ceux à qui personne jamais ne parle et qui, partout, cheminent solitaires.
Je ne sais pas comment ils font et plus les jours, les semaines, les mois, les années passent et plus, j'ai la sensation que que c'est ce qui m'arrive, ce qui me pend au nez.
Que ça fait trop d'années que j'espère que ce soit différent et qu'à la longue, vu que jamais ça ne change, c'est p'têt qu'à ça que j'ai droit.
Sur l'autoroute de la vie, les voitures, elles passent avec plein de gens dedans, qui se sont trouvés, qui rient ensemble et moi, je marche toute seule. La musique sur les oreilles. Faisant genre c'est normal de marcher là comme ça. Trop fière pour oser faire de l'auto-stop. Surtout trop peur que personne ne s'arrête. Espérant toujours cependant qu'une voiture stoppe à mon niveau et qu'on me dise "bah, qu'est-ce que tu fous là? C'est pas trop tôt. On t'a cherchée partout".
Et que, pour une fois, on m'emmène, moi. Bien au chaud. Entourée.
Ca n'arrive jamais.
On m'a dit une fois "on va jamais venir te chercher".
J'aimerais tant pourtant.
Ca serait un peu comme de claquer à la loterie au flipper. Le strike au bowling. Le super slalom au ski nautique.
En encore mieux.
Parce que ce serait pas moi toute seule.
Ca changerait.

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Commentaires
C
Lou--> Eh non, je ne lis dans les pensées de personne. Et si ce que j'écris parle à d'autres, ça prouve qu'une chose, c'est que la vie est triste pour beaucoup et ça, ce n'est pas rassurant.<br /> Après, ce que peuvent ressentir ceux et celles qui ne peuvent s'extirper de quelque chose qui a eu au moins l'avantage d'être beau un temps, je ne peux pas me mettre à leur place parce que je ne sais pas ce que c'est. Je n'ai jamais eu le temps de croire à quoi que ce soit. Par contre, un lien dont on ne peut pas se défaire mais qui n'est que violence/absence/haine et leur pendant, des phrases tellement emphatiques qu'on ne peut pas les croire. On ne peut pas à la fois être le trésor de quelqu'un qui vous assène que vous êtes une sorcière qui n'aurait pas dû naître.<br /> Sorcière/trésor, pas naître/chérie, je t'aime/ne me touche pas, eh ben, ça va pas ensemble.<br /> Alors croire quiconque après cela, c'est difficile. Donc oui, partir d'une relation sentimentale qui ne signifie rien, ça, je saurais et je ne peux hélas pas me mettre à la place de ceux qui restent pour les apparences.<br /> Oser prendre mes cliques et mes claques quand les liens sont faux mais y a des liens d'origine dont il est très difficile de s'abstraire car ils détruisent l'image que vous avez de vous-même. Et se la construire tout seul, c'est très dur. Voili-voilà :)<br /> J'irai voir le lien dont vous parliez. Promis.
L
Coucou, Caelle,<br /> Comme vous avez bien écrit tout cela, avez-vous lu dans mes pensées ? Bien sûr que non. Mais nous sommes, il est vrai, nombreuses et nombreux à ne pas supporter ces périodes où l'on apprécierait d'être "entouré(e)s".<br /> Pourriez-vous lire ce que j'avais écrit chez Lali dans "en vos mots", là :<br /> http://lali.toutsimplement.be/?p=35693#comments<br /> <br /> Mais cependant, pensez, également, dans ses moments gris, à celles qui ne peuvent se sortir d'un lien qui n'en n'a plus le sens, et qui n'est plus que violence, absence, obligation, image sociale. J'en connais tant. <br /> Mais naturellement, on a tant besoin de tendresse.
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