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caelle
28 novembre 2013

Après dissipation des brumes matinales

imageVous me direz à quoi ça me sert d'écrire continuellement dans ce cahier. J'ai toujours écrit. Sans but vraiment. Parce que ça me plaît de coucher des mots sur le papier, parce que m'agiter les doigts sur un clavier, c'est ma façon de jouer du piano. Parce que, quand j'écris, je m'amuse et, si je vois qu'il y a un retour, que ça intéresse quelqu'un, là, je commence à vraiment jouer. J'aurais vécu à l'époque où l'on s'écrivait des lettres, j'aurais entretenu de grandes liaisons épistolaires. Ecrire pour décrire, écrire pour partager des idées, voir si d'autres ont les mêmes, écrire comme rapport au monde. Ecrire pour transcrire. Ecrire parce que j'aime lire. Tout le temps. Tout et n'importe quoi. Donnez-moi du papier avec des mots inscrits dessus et je resterai sage comme une image. Lire pour découvrir, écouter de la musique pour s'abstraire d'un lieu. Peut-on ressentir les mots? Doit-on les ressentir? Les mots peuvent être des poignards, ils peuvent faire mouche comme ils peuvent être doux comme du miel. Ils peuvent vous envelopper et vous faire sentir moins seul.

Cette semaine, j'ai roulé comme conductrice et comme passagère (ma voiture est espiègle, elle simule des pannes), ce qui m'a permis de prendre des photos, bon, pour qu'elles soient bien, il faudrait que j'en prenne plus (bon angle, pas de buée, ciel adéquat - vas-y, tu peux reculer sur l'autoroute, s'il te plaît, l'angle est moins bon, je veux recommencer), j'ai pris le train, j'ai voyagé, quoi. Si je pouvais, je ne ferai que ça (idéalement, sans bagages), regarder par la fenêtre (ou le hublot), s'imprégner d'impressions, lire tout ce qui me tombe sous la main, regarder toujours un peu plus les paysages défiler, prendre des photos, en être mécontente, se demander comment en sauver certaines néanmoins, explorer de nouvelles rues, retrouver d'anciennes rues déja vues, se réjouir de les revoir, regarder les changements, entendre une autre langue, se balader dans une librairie, acheter des livres (voir le point des bagages), savourer sa chance.

Je suis allée voir un concert et j'ai l'intention de vous développer toute une théorie là-dessus car j'étudie avec beaucoup de sérieux ce groupe et leur stratégie de communication car ils m'intriguent. Et je voulais voir ce qu'ils donnaient sur scène. De plus, l'industrie de la musique s'est pris un sacré coup dans l'aile  ces dernières années et plusieurs générations considèrent que la musique est quelque chose de gratuit, que c'est logique de tout télécharger et n'y voit rien de mal. Ce que je trouve assez étrange dans le rapport qu'entretiennent les gens avec les oeuvres de création, c'est qu'ils ne se rendent absolument pas compte du travail qu'il y a derrière, des heures passées, du petit moteur qui fonctionne même quand vous faites autre chose, des années consacrées à préparer quelque chose, de cette espèce de "recyclage" de toutes vos ressources qu'est la création de quelque sorte qu'elle soit. Donc d'une certaine manière, c'est une méconnaissance et un mépris certain pour ceux dont ils prétendent adorer le travail de ne pas l'acheter. Au lieu de ça, ils préfèrent acheter les tee-shirts. Ce qui me laisse pantoise.

Mon projet Photomaton est toujours en cours. Préparez-vous à un choc, une quarantaine de bouilles différentes sur une trentaine d'années. Je devrais le faire vite si techniquement je ne m'emmêle pas les pinceaux (j'ai fait des mises à jour, j'ai des logiciels qui ne marchent plus, mal de crâne à l'horizon).

PS: le rapport entre le titre, le texte et la photo (clairement prise à la tombée de la nuit)? Aucun

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