30 juin 2005
les enfants du paradis
Aujourd'hui, je pensais à une scène des enfants du paradis de Marcel Carné sur un scénar de Jacques Prévert.
Celle
où Garance (jouée par Arletty), interpellée par Frédérick Lemaître
(joué par Pierre Brasseur), qui la harcèle, comme tout bon dragueur qui
se respecte et retourne la situation pour s'imposer.
Extrait du dialogue:
Frédérick
Comment le hasard! Vous n'espérez tout de même pas que je vais vous chercher,
comme ça, tous les jours, dans toutes les rues... Je vous adore, c'est entendu...
Vous êtes très belle, mais Paris est grand, vous savez!
comme ça, tous les jours, dans toutes les rues... Je vous adore, c'est entendu...
Vous êtes très belle, mais Paris est grand, vous savez!
Garance
Non... Paris est très petit pour ceux qui s'aiment,
comme nous, d'un aussi grand amour.
Je
crois qu'on n'a jamais écrit de meilleur dialogue, ni interprété si
joliment depuis ce genre de situation pourtant si courante. Mais hélas,
autant il est facile de se débarrasser des raseurs et autres dragueurs
qui, pour en trouver une en abordent dix, et généralement au vu et au
su de la précédente et de la suivante, il est beaucoup plus difficile
de "tomber" que ce soit à Paris ou ailleurs sur ceux et celles
auxquelles on tient, que ce soient ses amis, sa famille ou ses amours.
On est tous happés, tous fatigués, occupés, préoccupés et préférons nous téléphoner plutôt que de nous retrouver. Bizarre vie que celle-ci. Bizarre solitude que celle-ci.
C'est toujours tout ou rien. Ou pas de contact ou la foule. Et dans la foule, on ne communique pas, on subit la présence des autres, on s'observe de loin comme au zoo.
Il doit bien y avoir un juste milieu. Un où l'on s'entend et où l'on s'écoute, un où l'on prend le temps de peaufiner. Un où l'on est là les uns pour les autres, les uns avec les autres et où l'on est heureux d'être ensemble. Simplement.
Un où l'on ne dissimule pas ses émotions ni ne les affecte. Un où l'on réfléchit pour comprendre et non pour juger.
A quoi bon jouer la comédie? Les clowns sont généralement tristes sour leur maquillage. Je ne sais pas faire semblant. Pourquoi ne pas être grégaire nécessiterait-il forcément d'être solitaire?
On est tous happés, tous fatigués, occupés, préoccupés et préférons nous téléphoner plutôt que de nous retrouver. Bizarre vie que celle-ci. Bizarre solitude que celle-ci.
C'est toujours tout ou rien. Ou pas de contact ou la foule. Et dans la foule, on ne communique pas, on subit la présence des autres, on s'observe de loin comme au zoo.
Il doit bien y avoir un juste milieu. Un où l'on s'entend et où l'on s'écoute, un où l'on prend le temps de peaufiner. Un où l'on est là les uns pour les autres, les uns avec les autres et où l'on est heureux d'être ensemble. Simplement.
Un où l'on ne dissimule pas ses émotions ni ne les affecte. Un où l'on réfléchit pour comprendre et non pour juger.
A quoi bon jouer la comédie? Les clowns sont généralement tristes sour leur maquillage. Je ne sais pas faire semblant. Pourquoi ne pas être grégaire nécessiterait-il forcément d'être solitaire?
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