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caelle
27 décembre 2005

les marronniers

Dans le jargon de la presse, ce sont les sujets récurrents et saisonniers (avant les fêtes, comment maigrir pour rentrer dans ta petite robe noire, après les fêtes, comment maigrir pour perdre les kilos que t'as pris en t'empiffrant de cacahuètes parce que tu t'ennuyais à la fête de Tata tructruc, au mois de février, c'est comment le séduire avec ta robe en lamé et tes paillettes plein la gueule parce que dans ta salle de bain, la loupiote rendait l'âme et que tu ne t'es pas rendue compte que t'en mettais trop et que tu es franchement ridicule, au mois de juin, c'est comment rentrer dans ton maillot de bain alors que le vrai problème serait plutôt que c'est une honte de payer aussi cher pour aussi peu de tissu et que le lycra a beau être extensible, il a comme tout son point de rupture), ça a l'air cliché?

Oui, ça l'est, mais le pire n'est pas que les magazines soient bourrés de clichés, vous pouvez me croire, j'en suis friande, je me jette sur les magazines avec une avidité non dissimulée et j'ai contribué largement au chiffre d'affaires de plus d'un marchand de journaux (les clichés qu'on y trouve sont parfois franchement drôles, d'autres fois gravement énervants) mais le fait que notre société semble avoir intégré ces clichés et ne puisse plus que difficilement s'éloigner de cette ligne de pensée et qu'il est difficile de s'en désolidariser (et de le dire) sans pour autant les boycotter (je ne suis pas à une contradiction près).

J'ai l'impression (peut-être fausse, à vous de  me le dire) que ça rend pas mal de gens malheureux car ils ne sentent pas conformes et de ce fait, se sentent exclus. On est toujours le con de quelqu'un, le bizarre de quelqu'un, on est toujours l'atypique de quelqu'un, y a toujours quelqu'un pour vous faire une remarque blessante à un moment qui tombe mal et qui fait qu'on se sent rejeté, incompris, mal aimé, voire détesté.

Il est difficile de trouver des gens avec qui l'on se trouve sur la même longueur d'ondes, avec lesquels on peut être soi et se sentir à l'aise, des gens suffisamment bien dans leur tête pour ne pas valider leur modèle de vie en faisant du prosélytisme et en voulant vous transformer, pour vous accepter comme vous êtes, des gens qui ne vivent pas leur vie dans la comparaison permanente, des gens qui sont curieux des autres parce que justement la richesse de la vie réside en l'altérité (à mon sens). On peut apprendre des autres et vice versa car justement ils ne sont pas nous et qu'ils ont un point de vue différent sur un problème donné.

Mais pour ça, il faut se laisser exister les uns les autres, laisser ses préjugés (tous: socio-professionnels, vestimentaires, d'âge, d'origine, de goûts quels qu'ils soient, et tous ceux auxquels je ne pense pas à l'instant où j'écris ce message) au vestiaire, donner une chance à l'autre de se découvrir, de nous épater, de nous intéresser et de devenir notre ami. Même s'il ne fait rien comme nous. Même s'il ne paye pas de mine. Du moment qu'on s'entend bien et qu'on est content d'être ensemble.

Même si la société dans laquelle nous vivons nous pousse à zapper, à toujours courir comme des dératés, à assassiner en deux phrases, à ne même plus regarder autour de soi, nous étourdit et nous empêche de réfléchir à ce à quoi nous pensons, nous, vraiment, au fond de nous. Pas les pensées qu'on nous impose, qu'on nous distille à longueur de temps et qu'il convient d'avoir (car comme la mode, ça change tous les six mois).

Trouver ce qui, pour soi, est le plus important, le plus fondamental, ce à quoi on tient comme à la prunelle de ses yeux et se conduire du mieux possible. Etre sa propre personne. Ca doit prendre plus d'une vie pour y parvenir ou alors il faudrait pouvoir vivre au moins plusieurs centaines d'années pour pouvoir refaire tout ce qu'on a raté, pouvoir biffer, raturer, recommencer, s'améliorer, découvrir et apprendre tout ce qu'on ne connaît pas encore et qui, un jour, nous enthousiasmera et nous passionnera.

Pouce. Comme d'hab', ça part dans tous les sens, ce message. J'espère que vous y comprendrez quelque chose sinon vous n'avez qu'à le sauter. Il ne s'en offusquera pas, ce n'est qu'un message, il n'a pas de sentiments.

Des nouvelles de l'international: un représentant de la Latvie et un de la Pologne ont atterri sur mon "cayait". Qu'ils en soient remerciés :)

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Commentaires
B
C'est de la bonne, celle-là Caelle !<br /> <br /> La richesse de la vie réside dans l'altérité. J'aime !<br /> <br /> Ce qui est difficile, c'est de savoir rester soi-même (sur tous les plans que tu cites) sans mépriser l'altérité (sur ces mêmes plans) et sans en embrasser toutes les options. Et de fait, avaler tous les clichés qu'on nous assène.<br /> <br /> Du coup c'est moi qui ne suis plus clair...
A
Eh bien dans l'ensemble je suis plutôt d'accord même s'il m'a fallu te lire deux fois pour être bien sûr d'avoir tout suivi.<br /> Pour info : Latvia = Lettonie.
T
Si, si, rassure-toi : j'y comprends quelque chose ! :~)<br /> Même s'il part dans tous les sens, ton message, il a éviter de s'emplafonner dans un marronnier, et, à la place du conducteur, il y a une belle philosophie de vie à laquelle je souscris également !<br /> <br /> PS : très joli blog ! :~) (découvert via Byalpel)
O
Je ne réparerais pas ma faute dans le billet, mais je ferais amende amande honorable dans un à venir.<br /> <br /> Euh : le ou la Latvie ? What it is ?<br /> <br /> Bonne journée !
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