six canards sur ce canal

Je voudrais vous parler de ma difficulté à voir des films en vo à Caen à partir du moment où ce n'est pas une coproduction moldavo-tchétchène (on m'a suggéré cette combinaison que j'ai trouvée trop drôle), parce que non, on n'a pas toujours envie de traîner ses guêtres jusqu'à un cinéma pour voir un film sur la misère réalisé avec trois bouts de chandelle, chiant comme la pluie (il pleut déjà  bien assez dehors) avec des acteurs inconnus (mais forcément magnifiques), déjà torturés par le régime (pour trois d'entre eux, c'est un film posthume) pour se dire qu'on a passé une bonne soirée.

Je n'ai pas envie de passer pour intelligente parce que j'ai vu le dernier film intello du moment (de toute manière, à quoi bon, je connais personne) et puis, au fond, je n'ai jamais réussi à argumenter avec conviction sur des films qui m'avaient en réalité enquiquinée (à l'écrit, j'ai réussi à faire croire qu'un film d'Ozu m'avait intéressée mais j'ai dû pomper comme une malade sur ce que j'avais trouvé à la bibliothèque).

Mais voilà, je suis presque en retard (pourquoi veux-je toujours écrire quand je n'en ai pas le temps matériel? A creuser) alors à défaut de vous entretenir plus avant des grosses mouettes (si c'est une grosse mouette, paraît que c'est un goëland, en tout cas, ça se bagarre vachement avec les pigeons), je vous laisse avec ces six canards posés sur le canal et vous reparle plus tard, ça vous va?