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caelle
3 avril 2006

merci

J'aime bien apprendre, alors forcément, je passe mon temps à me heurter à ce que je ne sais pas encore faire ou que je n'ai pas fait depuis tellement longtemps que j'ai oublié comment on faisait.

Et comme la plupart des gens passent (on accorde avec gens ou avec la plupart?) leur temps à faire semblant qu'ils savent quand ils ne savent pas et à se faire oublier quand ils ne veulent pas que ça se remarque qu'ils ne savent pas comment faire (le fameux "quoi qu'il arrive, quoi qu'on te dise, n'aie jamais l'air étonné" du personnage de Belmondo au personnage d'Anconina dans le film de Lelouch où y a des lions, des chutes d'eau et les "motocrottes vertes" de la ville de Paris, et plein d'autres trucs, car chez Lelouch, ça se barre dans tous les sens, parfois énervants, parfois superbes - personnnellement, j'adore plein de passages de "la belle histoire" - et en abhorre plein d'autres - mais ne peux pas m'empêcher de le regarder s'il passe sur une chaîne).

bref, n'aie jamais l'air étonné.
Sauf que moi, je fais tout l'inverse et depuis toujours.
Quand je sais, je suis archi-contente, je lève le bras tout haut pour pouvoir répondre.
Et quand je ne sais pas, je dis que je ne sais pas  et je demande qu'on m'explique. Pour comprendre. Pour connnaître. Pour me coucher moins bête que je me suis levée.
Et parfois, je mets dans l'embarras mon interlocuteur car en fait, il ne savait pas plus que moi sauf que lui, il faisait semblant.

Et parfois, mon interlocuteur me dit "mais si, tu sais, moi, je suis sûr que tu vas y arriver".
Et là, j'enrage car c'est dur d'apprendre tout(e) seul(e). C'est long et surtout j'ai du mal à le faire. Je n'ai pas la science infuse. Aucun de nous ne l'a. Le vieux complexe de l'autodidacte.
Et mes amis, parfois, me disent maladroitement combien à leurs yeux je suis à part car je suis curieuse de tout (je les cite, ils sont cools, mes amis, très emphatiques et complimenteurs à mon égard, si, si, parfois, ça leur arrive) et j'essaie et parfois même ils m'émeuvent (dans tous les sens du terme - y a qu'avec les amis qu'on se fâche en fait) car ils me disent qu'au fond, comme je suis, c'est plutôt bien, de toujours vouloir apprendre, de toujours vouloir chercher, trouver, découvrir, s'intéresser et ce sont eux qui se souviennent pour moi de ce que j'ai fait ou fais de bien quand moi, je me dis que je me plante.

Et en privé, quand les amis tombent le masque, eh bien, eux aussi disent ne pas avoir la sensation de si bien y arriver et ne pas être si impressionnants que ça. Et là, ça fait du bien à tout le monde.
Se retrouver avec ses amis. Se détendre. Faire des choses simples. Etre à tu et à toi avec ses amis à soi. Rire de soi. Et surtout de savoir revenir quand on a blessé involontairement. Toujours se souvenir pourquoi on a été amis à un moment donné.

Les relations changent, évoluent, s'étiolent, se délitent, se distendent, se rétendent mais je crois aux atomes crochus. Y a des gens avec qui on ne se perd jamais complètement de vue (voire même parfois on tombe sur eux par hasard) car avec eux, on a été vrais. Un temps. Parfois longtemps pour ceux qu'on a connus quand on était petits. Parfois plus immédiatement pour d'autres qu'on a rencontrés dans d'autres circonstances.

Et l'amitié, c'est ça. Et je trouve ça sensationnel. Remarquable. Formidable et indispensable.

Mes amis (et ils se reconnaîtront individuellement, certains lisent ici, d'autres non) sont chers à mon cœur et me l'ont tous prouvé à leur manière bien des fois et certains très récemment en répondant "présent". Je suis archi-fière de mes amis et de ce que je considère être leurs réussites individuelles.

J'espère que vous aussi, vous prenez soin de vos amis. Appelez-les, voyez-les. Les gens ne se casent pas dans des agendas entre deux rdv.

Tout peut basculer. Il faut prendre soin les uns des autres et créer du lien au quotidien. C'est important.

Bien plus important que de mettre des fleurs à un endroit où quelqu'un est mort d'un accident de la circulation (ceci est à mettre en rapport avec le périph', ses alentours et les trop fréquents accidents dans des rues banales et apparemment tranquilles). Mais ce n'est que mon avis.

 

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Commentaires
M
le complexe de l'autodidacte prouve justement qu'on a encore un peu de personnalité pour penser par nous meme !<br /> et ca n'est qu'un passage !
_
la plupart c'est pas un nom ;o) une plupart ça n'existe pas, c'est juste le déterminant
H
Oui mais plus les années passent plus c'est dur je trouve<br /> Harley<br /> Ps: Potom et moi on ne se quitte jamais
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